Une commune tunisienne contrainte d’inscrire le prénom Aksel

Les pratiques discriminatoires vis-à-vis des prénoms berbères semblent communes à tous les Etats de l’Afrique du nord. Si dans les textes, rien n’empêche l’inscription de ses prénoms, les pratiques bureaucratiques  de certains agents administratifs constituent la pierre d’achoppement devant  l’essor  des prénoms amazighs dans la région, malgré le grand engouement qu’ils connaissent.

Pourtant , nombreux citoyens, refusent de se taire et bravent désormais touts les obstacles pour obtenir le droit de donner des prénoms berbères à leur progéniture. C’est le cas d’un citoyen tunisien de la commune de Ksel Hellal dans le gouvernorat de Monastir.
Lorsqu’il s’est présenté devant l’état civil de sa commune pour inscrire sous nouveau né sous le prénom de « Aksel », il a été surpris par le refus de l’agent administratif sous le motif que le prénom n’est pas arabe. Le parent qui a été muni d’une importante documentation sur l’histoire du roi Aksel  ainsi que les textes juridique tunisiens qui reconnaissent la dimension amazighe comme une composante essentielle de l’identité tunisienne, a refusé l’offre de l’officier de l’état civile qui a fini par lui promettre que son fils sera inscrit après  dix jours.

D’après le site électronique Tenast.com, le père du nouveau né a insisté pour voir le secrétaire général de la mairie. Ce qu’il a fini par obtenir.

 Devant la détermination du père,  et malgré de nombreux atermoiements, le responsable  de la mairie de Ksel Hellal a enfin cédé. Aksel a été enregistré le 17 octobre 2015 sous le numéro : 1053.

Jugurtha Hanachi