Les cédraies de l’Aurès à la merci des trafiquants
Le cèdre de l’Atlas « idhguel » en chaoui , cette essence rare et protégée , qui , en plus d’être confrontée à un phénomène de dépérissement accéléré , fait l’objet d’un véritable pillage de la part de trafiquants sans scrupules.
Les éléments de la brigade mobile des douanes algériennes viennent de saisir 350 pièces semi-finies confectionnées à partir de cet arbre, au niveau du carrefour desservant, sur la RN 3, les villes de Batna, de Constantine et de Boumia.
Il s’agit , d’après un responsable des douanes , d’écuelles ( ziwa , plur. Thizizawin) , sorte de plat légèrement creux taillé dans du bois massif, servant à rouler le couscous, grossièrement débitées dans l’attente de leur finition.
Le conducteur du petit camion transportant cette marchandise a pris la fuite à la vue des douaniers, abandonnant le véhicule et sa cargaison, a encore indiqué le même responsable.
Le cèdre occupe dans l’Aurès une superficie estimée à 12022 ha, ce qui représente à peu près 66 % de la superficie globale du cèdre en Algérie. Elle est répartie en deux massifs principaux : la forêt de Belezma (Batna) sur les flancs de mont Thouggourt (7000 ha), l’autre dans le territoire de la wilaya de Khenchela , dans le massif des Aïth Oudjana sur 3000 ha (Mont Chélia) et des Aïth aâqoub (3000 ha, mont Feroun et Aïdhel) .
Les cédraies des Aurès dont la régénération est très faible, sont menacées de disparition à cause de la coupe illicite, le surpâturage et les incendies souvent d’origine criminelle.
Jugurtha Hanachi