Disparition de Messaoud Nedjahi , l’Aurès endeuillé
L’Aurès vient de perdre l’un de ses illustres enfants ; l’écrivain et militant Messaoud Nedjahi s’est éteint ce lundi 30 août à Paris après avoir été touchée par la Covid .
Né le 24 janvier 1954 à Thimsunin (M’Chouneche) wilaya de Biskra , Messaoud Nedjahi est écrivain, auteur-compositeur-interprète, psychologue, et poète.
Messaoud Nedjahi grandi à Batna où sa famille se refugie après le déclenchement de la guerre d’indépendance. Il commence dès son jeune âge à composer des vers en chaoui et s’intéresse à la musique et au théâtre .
En 1972, il entreprend des études en psychologie à l’Université de Constantine et fréquente le milieu artistique de la ville sans délaisser sa passion pour la poésie et la chanson . En 1979 il rencontre sa femme la chanteuse Dihya et lui compose plusieurs titres . Le couple donnera à la chanson chaouie ses plus beaux chef-d’œuvres comme : Akkerd akkerd a yelli, Yougherthen , Asghar , Aela d amezyan.
En 1980 il participe aux évènements du printemps berbère à Alger et à Tizi Ouzou . Recherché par la police , il est contraint de s’exiler en France où il devient une figure connue de la scène berbériste parisienne .
Messaoud Nedjahi est l’auteur de plusieurs livres comme : « Ug Zelmad l’insoumis », « Les anges naissent en Aurès » , « Autopsie d’une identité » , « Jugurtha, l’héritier du coquelicot » . Il est également auteur de plusieurs pièces de théâtre.
La dépouille de Messaoud Nedjahi est arrivée hier à l’aéroport de Constantine et a été inhumé dans l’après-midi au cimetière de Tkout .
La Rédaction